Le PAN a affirmé, jeudi, avoir en sa possession des «preuves fortes et concluantes» montrant que des fonds illicites ont été utilisées dans la campagne du vainqueur de l’élection présidentielle du 1er juillet, Enrique Peña Nieto. Le PAN et le parti de M. Lopez Obrador, (PRD), sont rarement d’accord. La conférence de presse commune que les deux partis ont organisée jeudi était un événement rare.
Le président du Parti action nationale
(PAN), Gustavo Madero, a annoncé que son parti se joignait aux partis de
gauche mexicains qui demandent aux autorités électorales d’enquêter sur
l’utilisation de cartes de débit prépayées qui auraient été achetées
par l’équipe de M. Peña Nieto pour distribuer environ 108 millions de
pesos (8,2 millions $ US). Ce montant représenterait environ le tiers de
l’argent utilisé légalement dans la cadre de la course électorale.
Les deux partis affirment que le PRI s’est engagé dans une campagne massive d’achat de votes.
Les cartes de débit prépayées ont
d’abord été découvertes par le PAN. Elles auraient été utilisées pour
verser des milliers de pesos aux représentants de district du PRI. Le
PRD a ensuite découvert des dizaines de reçus montrant des achats
massifs de ces cartes. Les reçus sont adressés à d’apparentes
entreprises de façade, mais l’une des adresses correspond au bureau d’un
ancien haut responsable du PRI. «Le lien entre cet argent, les
militants du PRI et Enrique Peña Nieto (…) devient un peu plus clairs au
fil des jours», a déclaré M. Madero.
Le PRI nie toute malversation
électorale. Le PAN, dont la candidate est arrivé troisième à la
présidentielle, a reconnu sa défaite et n’entend pas contester les
résultats. Mais le PRD d’Andrés Manuel Lopez Obrador a porté plainte
devant un tribunal électoral pour demander l’annulation du scrutin.
Article du 18 juillet 2012
Lors d’une conférence de presse mercredi, Andrés Manuel Lopez Obrador a affirmé qu’il détenait des preuves montrant que de l’argent a été transféré entre des entreprises de façade pour acheter des cartes de débit prépayées qui, selon lui, ont été utilisées pour acheter des millions de votes au profit du vainqueur, Enrique Peña Nieto.
Le candidat arrivé deuxième à l’élection
présidentielle du 1er juillet au Mexique accuse le vainqueur d’avoir eu
recours à des fonds illicites et au blanchiment d’argent pour financer
sa campagne.
«J’ai des preuves qui montrent que des
fonds d’origine illicite ont été utilisés dans la campagne de M. Peña
Nieto», a dit M. Lopez Obrador, candidat de la gauche à l’élection
présidentielle.
Son représentant, Jaime Cardenas, a
décrit une chaîne de transfert de fonds dans laquelle quatre entreprises
de façade auraient transféré de l’argent vers des cartes de débit
prépayées achetées à l’origine par d’autres entreprises. Selon lui, les
adresses de certaines de ces entreprises sont fausses et deux des
entreprises sont enregistrées au nom de deux hommes présentés comme des
ouvriers du bâtiment.
Questionné sur la possibilité que de
l’argent provenant du trafic de drogue ait été impliqué, M. Cardenas a
répondu: «Nous n’avons aucune preuve concluante de cela. C’est sur ce
point que les autorités doivent enquêter».
Selon Andrés Manuel Lopez Obrador, les
cartes de débit prépayées avaient une valeur totale de 108 millions de
pesos (8,2 millions $ US).
L’entreprise qui a émis les cartes a nié
avoir soutenu un candidat en particulier. Elle n’a pas voulu se
prononcer mercredi sur l’allégation selon laquelle des entreprises de
façade auraient acheté les cartes.
La formation d’Enrique Peña Nieto, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Mardi, le deuxième plus haut tribunal
électoral du Mexique a annoncé avoir reçu formellement une contestation
judiciaire réclamant l’annulation de l’élection présidentielle.
Mais la plainte déposée par Andrés
Manuel Lopez Obrador semble avoir peu de chances de renverser le
résultat du scrutin, compte tenu de la marge de 6,6 points de
pourcentage qui le sépare de M. Peña Nieto.
Lors d’une autre conférence de presse
mercredi, Enrique Peña Nieto a affirmé que sa victoire était légitime.
Il s’est dit optimiste malgré les manifestations et la contestation
judiciaire de sa victoire.
«J’espère que les partis politiques
assumeront une attitude démocratique en respectant les résultats de ces
élections», a-t-il dit.
Source – Associated Press
Article du 13 juillet 2012 – Élections – La gauche veut faire invalider la présidentielle
Contestant la victoire d’Enrique Pena Nieto, Andres Manuel Lopez Obrador, le candidat de la gauche mexicaine, a confirmé jeudi le dépôt d’un recours en invalidation du scrutin et annoncé pour la semaine prochaine « un plan de défense de la démocratie» par la « voie pacifique» .
Andres Manuel Lopez Obrador, candidat
malheureux de la gauche mexicaine à l’élection présidentielle du 1er
juillet, a annoncé jeudi son intention de contester le résultat du
scrutin devant la justice, accusant le vainqueur d’achats de voix.
Selon le décompte final, certifié
dimanche par l’Institut électoral fédéral, Enrique Pena Nieto, candidat
du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centriste) a obtenu 19,2
millions des voix, soit 38,21%, contre 15,9 millions, soit 31,59%, à
Andres Manuel Lopez Obrador, candidat du Parti de la révolution
démocratique (PRD).
Mais ce dernier dit avoir la preuve que
le vainqueur a acheté cinq millions de voix avec l’aide de gouverneurs
locaux. « La vaste opération d’achat de voix a été menée avant le
scrutin et le jour-même» , a-t-il affirmé lors d’une conférence de
presse. Le candidat du Parti de la révolution démocratique (PRD) a en
outre promis de dévoiler la semaine prochaine un « plan national pour la
défense de la démocratie et de la dignité du Mexique» .
Le recours de la gauche se base sur la
violation de l’article 41 de la Constitution mexicaine « qui établit que
les élections doivent être libres et authentiques» . Le tribunal
électoral a jusqu’au 6 septembre pour évaluer le bien-fondé des plaintes
et ne pourra proclamer officiellement Pena Nieto président du Mexique
qu’à cette date.
Le précédent des accusations de 2006
Face à ces accusations, le Parti
révolutionnaire institutionnel a immédiatement rétorqué. Et il a assuré
qu’il comptait bien défendre devant la justice électorale la légalité du
triomphe de son candidat à l’élection présidentielle. « Le PRI se
présentera devant le Tribunal électoral fédéral non seulement pour
défendre la légalité du processus électoral et notre triomphe légitime,
mais nous défendrons également l’opinion des plus de 50 millions de
Mexicains qui ont exercé leur droit de vote» , a dit le président du
parti, Pedro Joaquin Coldwell. « Ce fut l’élection la plus équitable de
l’histoire et également la plus contrôlée par des millions de citoyens
et des centaines d’observateurs» . Selon le président du PRI, en 2012,
« le seul problème de l’élection est d’avoir eu quelqu’un qui de manière
prouvée et répétée a été un mauvais perdant» .
Une telle contestation n’est, en effet,
pas une première. Et en 2006, Manuel Lopez Obrador, ancien maire de
Mexico, avait déjà demandé un recomptage des voix après avoir perdu de
peu l’élection présidentielle remportée par Felipe Calderon. Refusant de
reconnaître sa défaite, il avait organisé de grandes manifestations qui
avaient paralysé une bonne partie de la capitale pendant plusieurs
semaines. Contrairement à ce qu’il avait fait en 2006, le candidat du
PRD n’a pas, cette fois, lancé d’appel à la mobilisation. Mais il a
promis de dévoiler la semaine prochaine un « plan national pour la
défense de la démocratie et de la dignité du Mexique» .
Source – AFP
Élections – Lopez Obrador dira jeudi s’il demande l’invalidation de la présidentielle
MEXICO (Reuters) – Dénonçant des fraudes, Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé lundi qu’il n’acceptait pas le résultat du scrutin qui a offert la victoire à Enrique Pena Nieto. Felipe Calderon a affirmé également que l’achat de voix était inacceptable et que les accusations ne devaient pas être ignorées.
Selon le décompte final, certifié
dimanche par l’Institut électoral fédéral, le candidat du Parti
révolutionnaire institutionnel (PRI, centriste) a obtenu 19,2 millions
des voix, soit 38,21%, contre 15,9 millions, soit 31,59%, à Andres
Manuel Lopez Obrador.
Le candidat du Parti de la révolution
démocratique (PRD) a demandé la semaine dernière un nouveau comptage des
voix, qui a été effectué sur la moitié des bulletins.
L’Institut électoral fédéral a précisé
que les tribunaux avaient jusqu’à septembre pour examiner les
accusations de fraude. Andres Manuel Lopez Obrador s’est donné jusqu’à
jeudi pour réfléchir à sa stratégie.
Jeudi, à 18H00 (23H00 GMT), en accord
avec la loi, nous allons indiquer notre position définitive concernant
l’élection présidentielle et une éventuelle contestation du résultat
devant le Tribunal électoral fédéral, a déclaré lundi l’ancien candidat
de la gauche lors d’une conférence de presse.
« Nous ne pouvons pas accepter ces
résultats» , a-t-il déclaré. « Le moment venu, nous prouverons
qu’environ cinq millions de voix ont été achetées.» L’équipe de M.
Lopez Obrador envisage plusieurs options, comme réclamer la nullité ou
l’invalidation de l’élection pour l’achat présumé de votes, organisé
selon lui par des gouverneurs du PRI dans tout le pays.
Il y a au moins deux voies: la nullité
et l’invalidation, mais nous sommes en train de soupeser (les
possibilités), nous ne voulons pas nous précipiter, a-t-il précisé.
Andres Manuel Lopez Obrador a demandé au Parti de l’action nationale
(PAN, conservateur) du président sortant Felipe Calderon, dont la
candidate Josefina Vazquez Mota s’est classée troisième, de se joindre à
ses accusations contre le PRI.
Felipe Calderon a affirmé lundi que
l’achat de voix était inacceptable et que les accusations ne devaient
pas être ignorées» même s’il a mis en doute le fait que ces accusation
suffisent à annuler le scrutin.
La nature de la démocratie, ce n’est pas
seulement le décompte des voix, mais aussi le fait que les campagnes se
déroulent dans des conditions honnêtes» , a t-il dit lors d’un
entretien à la radio, ajoutant que l’achat de voix était un « vice» de
la démocratie mexicaine, qui devait être immédiatement corrigé. Tout le
monde achète (des voix). Sûrement le PRI, et ici (à Mexico), sûrement le
Parti de la révolution démocratique (gauche), qui dirige la ville,
selon lui.
Des dizaines de milliers de personnes
ont manifesté samedi à Mexico pour protester contre la victoire
d’Enrique Pena Nieto, qu’elles accusent de corruption et
d’autoritarisme.
Au niveau international, la victoire de
M. Peña Nieto a été reconnue par une trentaine de pays, dont les
Etats-Unis, l’Organisation des Etats américains (OEA) et l’Union
européenne, mais aussi Cuba et le Venezuela.
Article du 5 juillet 2012 – Le PRI victorieux soupçonné d’avoir acheté des votes!
Des milliers de Mexicains se sont précipités dans les magasins d’une chaîne d’épiceries, mardi, pour échanger les cartes-cadeaux prépayées qui leur auraient été offertes par le parti qui a remporté l’élection présidentielle de dimanche, alimentant les accusations selon lesquelles le scrutin a été entaché par une campagne massive d’achat de votes.
Certains des clients qui faisaient la
file mardi dans un magasin Soriana de la périphérie de Mexico ont
affirmé que les cartes leur avaient été offertes en échange de leur
appui au Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), dont le candidat
Enrique Peña Nieto a remporté l’élection de dimanche, selon les
résultats préliminaires officiels. Certains clients portaient des
t-shirts et des casquettes rouges arborant le nom du candidat du PRI.
Maria Salazar, une étudiante
universitaire âgée de 20 ans, est allée échanger trois cartes-cadeaux
avec son père âgé de 70 ans, Antonio Salazar.
«Ils nous ont donné les cartes au nom du
PRI et d’Hector Pedroza (candidat au Congrès du PRI) en nous disant
qu’ils comptaient sur notre vote», a expliqué la jeune femme en sortant
de l’épicerie. Son père et elle ont dû remettre une photocopie de leur
carte d’électeur pour obtenir les cartes-cadeaux. «Ils nous ont dit que
les cartes valaient 500 pesos, mais quand nous les avons utilisées,
elles ne valaient que 100 pesos », a-t-elle dit, l’air dépité.
Une autre femme interviewée devant la même épicerie s’est aussi plainte que sa carte-cadeau ne valait que 100 pesos.
«Pour les avoir aidés avec les votes et
tout (…), ils nous ont donné des cartes-cadeaux, tout ça pour 100
pesos», a dit la femme, qui n’a voulu donner que son prénom, Josefina,
par crainte de représailles. Elle a expliqué avoir obtenu une
carte-cadeau pour avoir soutenu le candidat du PRI et s’est plainte que
«100 pesos ne durent que cinq minutes».
À l’intérieur du magasin, une longue
file s’est formée devant une machine permettant de consulter le solde
des cartes-cadeaux. Certains clients étaient en colère et ont crié des
insultes contre Enrique Peña Nieto.
L’équipe de campagne de M. Peña Nieto et
le bureau de presse du PRI n’ont pas commenté la situation dans
l’immédiat. Le porte-parole de la chaîne d’épiceries Soriana n’a pas
répondu aux appels de l’Associated Press.
Vendredi dernier, soit deux jours avant
le vote, le candidat du Parti de la révolution démocratique (PRD),
Andrés Manuel Lopez Obrador, arrivé deuxième lors du scrutin, a publié
un communiqué accompagné de photos de dizaines de cartes-cadeaux des
épiceries Soriana, en affirmant que les cartes avaient été distribuées
par un syndicat affilié au PRI. Le PRD a porté plainte aux autorités
électorales.
En vertu de la loi mexicaine, donner des
cadeaux aux électeurs n’est pas un crime, sauf si le cadeau a pour
objectif de conditionner ou d’influencer le vote. Le coût de ces cadeaux
doit être rapporté aux autorités et ne peut excéder les limites de
dépenses de campagne. Les violations de ces règles sont habituellement
punies par des amendes, mais ne sont pas un motif suffisant pour annuler
une élection.
Un responsable de l’Institut électoral
fédéral, Alfredo Figueroa, a affirmé mardi que les autorités enquêtaient
au sujet de la plainte sur les cartes-cadeaux de la chaîne Soriana. Des
membres de l’Institut ont affirmé avoir été mis au courant de
tentatives d’achat de votes.
M. Figueroa a déclaré que les
irrégularités dans le décompte des voix pourraient mener au recomptage
des votes provenant de jusqu’à 50 000 bureaux de scrutin, soit environ
le tiers des 143 000 bureaux.
Mais l’équipe d’Andrés Manuel Lopez
Obrador a affirmé mardi avoir relevé des irrégularités dans 113 855
bureaux de scrutin et a demandé un recomptage plus large.
«C’est un scandale. (…) Ils ont acheté
des millions de votes», a dit le candidat de gauche, en référence au
PRI. «Ils ont clairement dépassé les limites de dépenses de campagne. Il
s’agit d’une honte nationale», a-t-il affirmé lors d’une conférence de
presse.
M. Lopez Obrador refuse d’accepter les
résultats préliminaires, affirmant que le scrutin a été marqué par un
dépassement des limites de dépenses et par un traitement favorable du
candidat du PRI par l’industrie de la télévision.
Après le décompte de 99 pour cent des
bulletins de vote, M. Lopez Obrador tire de l’arrière avec un retard de
six points de pourcentage, selon les résultats officiels.
Ces résultats serrés alimentent les
soupçons des partisans de M. Lopez Obrador quant à l’équité du scrutin.
Lundi soir, le candidat a refusé d’admettre sa défaite, tout comme il
l’avait fait lors de l’élection présidentielle de 2006, qu’il a perdue
par une très faible marge.
À l’époque, ses partisans avaient
organisé de grandes manifestations qui ont paralysé la capitale pendant
des semaines, mais cette fois-ci, le candidat de gauche n’a pas appelé
ses partisans à descendre dans les rues.
Andrés Manuel Lopez Obrador a déclaré
qu’il n’acceptait pas les résultats préliminaires rapportés par
l’Institut électoral fédéral et qu’il attendrait l’annonce des résultats
officiels, mercredi, pour décider de la suite des choses.
«Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux», a-t-il affirmé.
Source – Associated Press
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Source: Le Grand Journal
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